Principe ALARA. FUJIFILM SonoSite X-Porte
CHAPITRE 2 : PUISSANCE ACOUSTIQUE
Ce chapitre contient des informations sur le principe ALARA (puissance acoustique la plus basse capable de fournir les résultats diagnostiques), la norme relative à l’affichage de la puissance acoustique, et les tableaux de puissance et d’intensité acoustiques. Elles s’appliquent à l’échographe, aux sondes, aux accessoires et aux périphériques.
Principe ALARA
ALARA est le principe directeur de l’utilisation des échographes à des fins diagnostiques. Sur la base de leur expérience et de leur jugement, les échographistes et autres utilisateurs qualifiés des techniques à ultrasons déterminent la plus basse puissance acoustique capable de fournir les résultats diagnostiques souhaités. Il n’existe aucune règle établie pour déterminer l’exposition correcte dans chaque situation. Il revient à l’échographiste de déterminer comment réduire au maximum l’exposition et les effets biologiques, tout en obtenant un examen diagnostique de qualité.
Une connaissance approfondie des modes d’imagerie, des performances de la sonde, de la configuration de l’échographe et de la technique de balayage est indispensable. Le mode d’imagerie détermine la nature du faisceau d’ultrasons. Un faisceau stationnaire concentre plus l’exposition qu’un faisceau balayant, qui répartit l’exposition sur la zone. Les performances de la sonde dépendent de la fréquence, de la pénétration, de la résolution et du champ de vision. Sur l’échographe, les valeurs prédéfinies par défaut sont réinitialisées à chaque nouveau patient. La technique de balayage choisie par l’échographiste et les caractéristiques du patient déterminent les paramètres de l’échographe pendant l’examen.
Les variables que l’échographiste doit prendre en compte lors de l’application du principe ALARA comprennent la taille du sujet, l’emplacement de l’os par rapport au point focal, l’atténuation dans le corps et le temps d’exposition aux ultrasons. Cette dernière variable est particulièrement utile, puisqu’elle est sous le contrôle de l’échographiste. La possibilité de limiter l’exposition dans le temps est conforme au principe ALARA.
Application du principe ALARA
L’échographiste sélectionne le mode d’imagerie en fonction des informations diagnostiques requises.
L’imagerie 2D fournit des informations anatomiques. L’imagerie CPD fournit des informations sur l’énergie ou l’amplitude du signal Doppler en fonction du temps dans une zone anatomique donnée ; elle est utilisée pour détecter la présence de flux sanguin. L’imagerie Couleur fournit des informations sur l’énergie ou l’amplitude du signal Doppler en fonction du temps dans une zone anatomique donnée ; elle est utilisée pour détecter la présence, la vitesse et la direction du flux sanguin. L’imagerie d’harmonique tissulaire utilise des fréquences de réception plus hautes pour réduire les échos parasites, les artefacts et améliorer la résolution des images 2D. Une bonne compréhension du mode d’imagerie utilisé permet à l’échographiste qualifié d’appliquer le principe ALARA.
Une utilisation prudente implique de limiter l’échographie à des situations dans lesquelles elle est médicalement utile et de limiter l’exposition du patient à la puissance acoustique la plus basse possible pendant le temps minimal nécessaire à l’obtention de résultats diagnostiques acceptables.
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Bien que l’utilisateur n’ait aucune commande directe pour la puissance acoustique, les utilisateurs peuvent contrôler indirectement la puissance en variant la profondeur. Le choix d’une utilisation prudente se base sur le type de patient et ses antécédents, le type d’examen, la facilité ou la difficulté d’obtention d’informations utiles du point de vue diagnostique, ainsi que l’échauffement local possible du patient lié à la température de la surface de la sonde.
L’échographe a été conçu de sorte que la température à l’avant de la sonde ne dépasse pas les limites données à la Section 42 de la norme EN 60601-2-37 : « Exigence particulière relative à la sécurité du matériel de surveillance et de diagnostic médical échographique ». Voir la section
« Augmentation de la température de surface des sondes »,
page 33. En cas de dysfonctionnement, des
commandes redondantes permettent de limiter la puissance de la sonde, notamment grâce à une conception électrique qui limite à la fois le courant électrique et la tension dans la sonde.
L’échographiste utilise les commandes de l’échographe pour ajuster la qualité de l’image et limiter la puissance acoustique. Les commandes de puissance acoustique de l’échographe sont divisées en trois catégories : celles qui agissent directement sur la puissance acoustique, celles qui agissent indirectement sur celle-ci et celles du récepteur.
Commandes directes, indirectes et du récepteur
Commandes directes.
L’échographe n’a pas de commande directe de la puissance acoustique. Il a
été conçu pour régler automatiquement la puissance acoustique afin de s’assurer que les limites acoustiques et thermiques ne sont pas dépassées quel que soit le mode d’imagerie. Comme il n’existe pas de commande directe de la puissance acoustique, l’échographiste doit se fier au contrôle du temps d’exposition et à la technique de balayage pour appliquer le principe ALARA.
L’échographe ne dépasse pas une ISPTA (intensité du pic spatial moyennée dans le temps) de
720 mW/cm 2 pour tous les modes d’imagerie. L’indice mécanique (IM) et l’indice thermique (IT) peuvent avoir des valeurs supérieures à 1 sur certaines sondes dans certains modes d’imagerie. Pour les examens Ophtalmique ou Orbital, la puissance acoustique est limitée aux valeurs suivantes : l’ISPTA ne dépasse pas 50 mW/cm 2 ; l’IT ne dépasse pas 1 et l’IM ne dépasse pas 0,23. Les utilisateurs de l’échographe peuvent contrôler l’IM et l’IT sur le côté droit de l’écran clinique et appliquer le principe ALARA en conséquence. Pour plus d’informations sur l’IM et l’IT, voir BS EN 60601-2-37:2001 :
Annexe HH.
Commandes indirectes.
Les commandes agissant indirectement sur la puissance acoustique sont celles qui affectent le mode d’imagerie, le gel d’images et la profondeur. Le mode d’imagerie détermine la nature du faisceau d’ultrasons. Le gel d’image arrête toute émission de puissance acoustique de l’échographe mais la dernière image reste affichée à l’écran. L’échographiste peut utiliser le gel d’image pour limiter le temps d’exposition tout en étudiant une image et en conservant la position de la sonde pendant un examen. Certaines commandes, comme la profondeur, montrent une correspondance grossière avec la puissance acoustique et peuvent être utilisées pour réduire indirectement l’IM ou l’IT. Voir la section
« Recommandations pour réduire l’IM et l’IT »,
Commandes du récepteur.
Les commandes du récepteur concernent les valeurs de gain. Elles n’agissent pas sur la puissance acoustique. Ces commandes doivent être utilisées, si possible, pour améliorer la qualité des images avant celles qui agissent directement ou indirectement sur la puissance acoustique.

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