E.2.2. Dispensation, informations et conseils. APB Asthme, BPCO
E.2.2. Dispensation, informations et conseils
PREMIèRE DéLIVRANCE
• Vérifiez quelles sont les connaissances du patient sur son médicament. Expliquez-lui, si nécessaire, dans un langage compréhensible, quel est le rôle du médicament dans la
maladie (dilate les bronches/agit contre l’inflammation et donc ‘soigne’).
• Expliquez quelle est la différence entre le traitement de crise et le traitement d’entretien et indiquez-le sur le conditionnement (‘si nécessaire’/’chaque jour’).
• Précisez la posologie et, éventuellement, la durée du traitement (à vie ou en fonction du niveau de contrôle).
• Informez le patient des mesures à prendre en cas d’oubli.
• Mentionnez les effets indésirables les plus fréquents et/ou les plus graves et les mesures
à prendre si un effet indésirable se manifeste (interruption du traitement, consultation du médecin, ...), ainsi que les précautions particulières d’usage (voir annexes H.4. à H.9. inclus) .
• Expliquez au patient la technique d’inhalation et l’importance d’une bonne technique
d’inhalation : bonne technique = quantité suffisante de médicament dans les poumons et donc moins de plaintes respiratoires; mauvaise technique = peu de médicament dans les poumons, d’où un traitement moins efficace et une augmentation du risque d’effets indésirables (CSI).
→ Faites une démonstration de la technique d’inhalation :
– montrez l’inhalateur ;
– faites la démonstration de la technique d’inhalation et expliquez à chaque étape ce que vous faites et pourquoi (voir annexes H.1. à H.3. inclus) ;
– laissez le patient essayer lui-même ;
– donnez un feedback au patient et corrigez-le si nécessaire.
→ Informez-le de :
– se rincer la bouche après l’administration de corticoïdes ;
– conserver les inhalateurs à poudre dans un endroit frais et sec ;
– contrôler le nombre de doses restantes (compteur de doses, noter la date, …) ;
– de nettoyer l’inhalateur (voir annexes H.1. à H.3. inclus) .
→ Remettez le mode d’emploi de l’inhalateur au patient
(voir dépliant patient instruction d’inhalation, Delphi Care ou notice) .
• Insistez sur l’importance d’une bonne observance thérapeutique du traitement d’entretien, même en l’absence de symptômes.
• Précisez quand le patient doit revoir son médecin (aggravation des symptômes, signaux d’alarme (voir Tableau 24, page 38) ).
• Demandez un feedback (“Est-ce que tout est clair pour vous ?”) et offrez la possibilité de poser des questions.
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En pratique
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DéLIVRANCE RéITéRéE
• Informez-vous de la satisfaction du patient quant à son traitement et de l’apparition d’éventuels effets indésirables ou de signes d’aggravation de l’asthme ou de la BPCO (augmentation du recours au traitement de crise, utilisation régulière d’antitussifs, autres symptômes d’alarme –> voir Tableau 24, page 38 ).
→ L’apparition d’effets indésirables ou de symptômes d’aggravation peut être due à une mauvaise
observance thérapeutique (respect de la posologie, de la fréquence des prises,...).
– Demandez au patient, aimablement et sans le culpabiliser, s’il prend bien son traitement d’entretien chaque jour (mentionnez le nom de la spécialité). Demandez-lui s’il y a parfois des périodes où il interrompt ou diminue son traitement (par exemple lorsque ses problèmes respiratoires s’améliorent).
– Tentez de découvrir pourquoi il n’est pas compliant. Le Tableau 26 reprend quelques-unes des raisons les plus fréquentes ainsi que les mesures à prendre.
• L’apparition d’effets indésirables ou de symptômes d’aggravation peut aussi être due à une mauvaise
technique d’inhalation.
→ Répétez si nécessaire les instructions et les précautions particulières d’usage (rinçage de la bouche).
→ Evaluez si le choix du type d’inhalateur est bien adapté.
• Une aggravation de l’affection peut évidemment aussi être due à un traitement inadéquat. Renvoyez dès lors le patient vers le médecin en cas de :
→ Augmentation des symptômes ;
→ Réveils nocturnes ;
→ Recours plus fréquents au traitement de crise (> 2 fois par semaine) ;
→ Limitations fonctionnelles
• A l’aide des dépliants pour les patients sur l’asthme ou la BPCO, expliquez :
→ ce qu’est la maladie et quels sont les symptômes ;
→ qu’il s’agit d’une maladie chronique qui exige une prise quotidienne de médicaments (et surtout pas une interruption provisoire ou une diminution de la médication à l’initiative du patient lorsqu’il se sent mieux) ;
→ comment le médicament agit (bronchodilatateur vs. anti-inflammatoire).
• Donnez, si nécessaire, au patient des conseils pratiques pour résoudre les problèmes respiratoires auxquels il est confronté (voir « E.1.3. Traitement non médicamenteux ») .
• Si le patient fume, insistez sur l’influence positive de l’arrêt du tabagisme sur la maladie. Admettez qu’arrêter de fumer n’est pas facile, mais que c’est très bénéfique pour les affections pulmonaires. Signalez au patient qu’il peut obtenir de l’aide et qu’il existe des moyens pour arrêter de fumer.
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En pratique
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Cause de non observance Action du pharmacien
Incompréhension par rapport à la nécessité d’un traitement d’entretien
(« Cela ne me gêne quand même pas ... »; « Que je prenne des médicaments ou non, ça ne va quand même pas mieux … »)
• Expliquer le rôle des médicaments dans le traitement de la maladie (à l’aide du dépliant pour le patient).
• Insister sur l’importance du traitement d’entretien pour réduire ou prévenir les symptômes.
Peur des effets indésirables ou des effets à long terme des médicaments pris en traitement chronique
(dépendance, diminution de l’effet)
Laisser le patient exprimer ses inquiétudes et essayer de corriger ses préjugés ou opinions erronées :
• Crainte des effets indésirables des CSI :
administration locale et doses bien plus faibles que celles administrées par voie orale.
• Crainte d’une dépendance ou d’une diminution de l’effet : les médicaments inhalés ne provoquent pas
d’accoutumance ou de dépendance, même lorsqu’ils sont utilisés pendant des années. Une diminution de l’effet n’est possible qu’en cas de monothérapie par un
β
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-mimétique (pas s’il est associé à un CSI).
Effets indésirables trop gênants
Oubli de prises
Plus de médicaments à domicile
• Consécutifs à une mauvaise technique d’inhalation :
→ Rincer la bouche ;
→ Utiliser une chambre d’expansion.
• Consécutifs aux médicaments :
→ Consulter le médecin pour un traitement alternatif
(par exemple, un anticholinergiques à la place du
β
2
-mimétique)
• Lier la prise à une activité routinière (brossage des dents, repas, …).
• Définir un rappel journalier par SMS ou utiliser l’application pour iPhone (voir www.mymedicineplus.
com).
• En cas de polymédication : proposer un schéma de
médication.
• Noter la date sur l’inhalateur/le conditionnement ;
• Prévoir une réserve au domicile ;
• Planifier les rendez-vous avec le médecin grâce au
GSM ;
• Impliquer la famille pour fournir les médicaments à temps au domicile.
Tableau 26 : Causes de non-observance et mesures à prendre b b Source : Soins pharmaceutiques protocole BPCO, Universiteit Gent.
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En pratique
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