PARTIE 3 : CONSEILS POUR LES ANIMATEURS - PROCESSUS ET ÉTHIQUE. InsightShare vidéo participative
CD
Ver CD-ROM "Actuación sobre el alcohol en
India"
Un extrait du journal de Nick Lunch sur la Formation PRAXIS MARP
International, Inde, septembre 2005.
Ma tâche de réalisateur a commencé sérieusement et avec elle, mes peurs d'être utilisé comme un "cinéaste " s’étaient réalisées. Très tôt j'ai travaillé avec un petit groupe d'ouvriers passionnés de développement en Afghanistan qui sont arrivés tôt sur le campus. J'ai présenté la vidéo participative à travers un couple de jeux simples et j’ai joué quelques clips de travail antérieur.
C'était un début, mais n'ayant pas eu l'occasion de former quelqu'un pour correctement m’assister, j'ai dû juste enregistrer la cérémonie d'ouverture et les activités initiales moi-même. Je me suis inquiété que cela puisse donner aux stagiaires une mauvaise impression. Trop souvent j'ai vu que la vidéo participative est mal comprise. Quelques gens pensent que c'est au sujet d'un cinéaste professionnel enregistrant une activité participative. En fait ce malentendu pourrait expliquer le peu de gens s'inscrivant pour le module de la vidéo participa tive et la décision éventuelle de l'annuler. Maintenant que j'étais ici et que j’ai eu la chance de développer la prise de conscience, et l’enthousiasme pour la vidéo participative, la dernière chose que je voulais
était de perpétuer cette fausse idée à travers de mauvais exemples!
Les sessions de la Vidéo participative:
J'ai utilisé la plupart du temps libre (limité à deux heures dans la soirée, au gré des circonstances) à donner le goût de la vidéo participative aux gens. J’ai sélectionné 20 participants sur une liste initiale de 49. J'ai été vraiment frappé par le mouvement puissant d'intérêt à la vidéo participative, et j’ai interprété cela comme un signe que le module de la vidéo participative pouvait et devait continuer.
Durant les sessions de la vidéo participative du soir nous avons parcouru les jeux de base que InsightShare utilise pour transmettre la dextérité de la caméra et engager les gens à prendre part au travail de groupe et à pouvoir s’exprimer. Le plus amusant était le jeu Vidéo de la Bande Comique où j'ai introduit les types de prises de vues et le profil de l’histoire (planifiant sur le papier avec les images). Mais les sessions étaient peu nombreuses et le temps
était très court, j’ai trouvé cela frustrant que nous n'allions pas plus loin.
C’était bien de filmer pendant les autres modules, même si c'était un peu symbolique. Il n'y avait pas beaucoup de place laissée à la créativité des participants et à l’émergence des idées - je ne me suis pas senti bien en distrayant les formateurs et autres participants, et par dessus tout, il y avait
à peine de la place pour développer le contrôle des participants sur le processus. En tant qu'animateur de la vidéo participative, cela a toujours été mon but principal.
Dans les modules, les participants ont utilisé la caméra vidéo pour capturer les rôles de pièces de théâtre et les discussions. Nous avons entièrement filmé un nombre de classe ABC (Attitudes, comportement et Changement) de
Robert (Chambers) et cela a fait sensation dans le film final enregistré. Nous
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Dominateur. Ce cours était clairement une partie vitale de l’enseignement pour tout le monde, j'ai moi-même beaucoup appris de cela.
Les descentes sur le terrain:
J'ai vécu un moment très instructif et passionnant sur le terrain. A un groupe de stagiaires en Techniques Fondamental de la MARP, j'ai présenté la vidéo participative comme un brise-glace, animant le Jeu du nom avec un groupe de femmes pendant que nous attendions que d'autres familles nous rejoignent
(voir photo page couverture). Les résultats furent fantastiques! J'ai senti l’énergie se transformer d'un temps de sensation d'incertitude et d’embarras
(un grand nombre d’étrangers tournant dans une jeep) en une sensation dynamique qui était à la fois insouciante et enjouée. Comme les femmes utilisaient la caméra, l'ambiance était pleine de rire, d’applaudissements et d’anticipation. Dès que nous avions joué les prises de vue, la masse entière de gens s'est assemblée autour de la caméra au milieu du village, nous prenant tous avec eux. Les stagiaires femmes été prises par la main dans le cercle formé où les voix de femmes et les harmonies sonnaient en boucles hypnotiques. Un jeune homme a couru au milieu du cercle avec la caméra vidéo pendant que les hommes les plus âgés dansaient et tournoyaient autour de lui.
Le chant était beau et accompagné par des mouvements gracieux des bras, des mains et les pieds. Je me suis senti très enthousiasmé que la vidéo participative ait montré sa " magie " et nous ait réunis ensemble. Il avait cassé les barrières en donnant quelque chose en retour (même si petit) à la communauté.
Les exercices de la MARP dont j'ai été témoin sur le terrain et les expériences dont j'ai entendu parler par d’autres stagiaires, ont renforcé ma croyance dans les avantages de combiner la MARP avec la vidéo participative. J'ai vu comment la MARP est extractive et manipulable si elle est exercée sans compétence. Je ne veux offenser personne, je comprends que c'était un exercice de formation. Comme cobayes, les villageois ont été quelquefois mystifiés, quelquefois ennuyés, même affligés, d’avoir été soumis à la «
MARP ». Ce qui me rend reconnaissant à la vidéo participative est qu’on peut offrir quelque chose d’immédiat en échange du temps des gens et le partage des connaissances. C'est amusant, c'est souvent nouveau et exceptionnel de manier une caméra, tout le monde peut le faire et est motivé, et le résultat est immédiat et amusant. Il peut être récapitulé en ce qu'une vieille dame nous a dit sur la caméra avant que nous partions: " nous avons pris plaisir avec vous, vous vous amusiez et nous nous amusions. Nous nous sommes sentis heureux et relaxés ".
La deuxième expérience de terrain était vraiment une expérience enrichissante pour moi. C’était la dernière matinée et les stagiaires rapportaient les résultats des deux jours de travail de la MARP avec un groupe de villageois.
Ces gens étaient des indigènes qui travaillent principalement sur des terres possédées par d'autres. Un des stagiaires m’avait dit que quelques villageois
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110 s'étaient plaints qu'ils gaspillaient leur temps et perdraient le salaire d'un jour en participant. Je ne suis pas sûr de qui leur avait « dit» qu’ils devaient être là. J'ai senti certainement que quelque chose était différent ici, je l’ai perçu comme un sentiment de frustration et de colère. Bien sûr j'ai seulement eu une vue superficielle : les femmes ne portaient pas l'habillement tribal décoratif et les bijoux que j'avais vus dans le premier village tribal, l'atmosphère était tendue, et j'ai vu plusieurs adultes qui discutaient à haute voix. Là, a paru un courant de fond agressif à ces échanges.
Le groupe paraissait ennuyé comme les stagiaires passaient rapidement en revue les figures et les cartes produites par les villageois. C'est difficile d’attendre des stagiaires qu'ils sortent quelque chose de tangible et d'" utile
" de ces 2-3 jours d'exercices. En à peine une heure j'ai pu présenter la vidéo participative et ainsi éclaircir l'humeur afin que nous puissions partir sur une note plus positive. Nous avons joué le Jeu du Nom afin que tous ceux qui le souhaitent puissent utiliser la caméra et paraître sur le film. Alors nous avons continué avec une tâche; une conversation rapide pour décider sur la question de faire un court métrage au sujet d’un consensus assurément ardemment partagé pour s'attaquer à l’abus de l'alcool à travers une simple pièce, et nous
étions partis ! J'ai pris très peu part aux débats. Une fois que j'ai décrit comment storyboarder les idées sur papier dans " les boîtes de dessin animé
" (il n'y avait pas assez de temps pour anime r avec un traducteur), tout s’est passé comme un rêve.
Ce groupe de gens savait ce qu'ils voulaient dire exactement et comment l’exprimer dans une pièce qui représente leurs vies ordinaires. C'était étrange
à regarder parce qu'on avait l’impression qu'ils avaient fait ça auparavant.
Quelques-unes des scènes étaient violentes et j’ai dû doucement m'immiscer une fois pour conclure une longueet violente scène avant qu'une vieille dame ne soit blessée. Pendant qu’elle a jouait cette scène, la voir bouger avec rage m'a donné l'impression qu'elle exprimait des années de vraie douleur. Plus tard comme je me suis assis avec un traducteur j'étais même plus étourdi par l'expérience entière: voici un homme, intoxiqué à l'alcool frelaté, s’amusant et filmé par sa femme qu'il bat chaque nuit. Saidama âgée de 20 ans a alors pris le microphone elle-même et, regardant les villageois groupés autour d'elle, étant filmée par son mari, a dit: " Mon mari boit. Chaque jour il me bat et abuse de moi. C'est très difficile de gérer notre famille. Nous avons deux fils. La responsabilité totale est sur mes épaules ". La pièce se termine avec une excuse du mari: " Je vous dis: ne buvez pas. Si j'arrête je peux mieux soutenir ma famille. Ensemble nous pouvons améliorer notre situation pour notre famille ".
(La courte pièce décrite ci-dessus paraît sur le CD-ROM joint et sera utilisé par une ONG locale pour promouvoir une discussion ouverte sur l’alcoolisme)
3. Les 10 étapes d’InsightShare´s pour utiliser la vidéo participative dans une consultation en communauté
1. Former une équipe locale en vidéo et en animation reproduit ainsi les aptitudes dans la communauté et renforce les capacités.
2. Confiance. L'équipe a des connexions avec les groupes identifiés soi-disant
" durs à atteindre ". Ils emmènent la consultation là où les gens se sentent plus à l'aise : foyer de la communauté ou lieu de réunion, case de passage, cafés, refuge, buvette, place de lessive, etc.,
3. l'équipe forme les groupes et les soutient dans l’utilisation de la vidéo pour capturer leur vues. Ceux qui animent la consultation peuvent décider d’utiliser pour les interviews vidéo des questions standards qui correspondant aux interrogations qui ressortent dans les questionnaires. De temps en temps, elles peuvent être laissées ouvertes pour que les groupes créent eux-mêmes leur préparation au tournage.
4. L'avant-projet des montages de la vidéo est produit à plusieurs niveaux et projeté aux groupes. La réaction provoquée permettra aux animateurs d’aider
à créer une image authentique des diverses opinions dans la vidéo finale.
5. Revisiter les groupes plusieurs fois développe la confiance, l’assurance et permet aux gens d'apprendre les processus réglementaires, de comprendre comment et pourquoi les décisions sont prises, de rester en phase avec le projet à mesure qu’il évolue.
6. La vidéo finale reflète la riche diversité d'une communauté, donnant la parole à ceux qui rarement sont entendus.
7. La rencontre avec les personnes locales permet de capturer les impressions et la riche personnalité de la communauté. Les questionnaires et les statistiques seuls ne nous donnent pas ce contact humain qui permet de comprendre ce que les gens veulent réellement.
8. Toute prise de vue est aussi transcrite, saisie et ajoutée aux données collectées à l’occasion d’consultation plus large : les vues capturées sur le film seront entendues également avec celles collectées dans les questionnaires, lors de consultations de porte à porte, aussi bien qu’avec d'autres méthodes.
9. La vidéo peut être montrée aux officiers du conseil, ingénieurs, et aux représentants de la communauté impliqués directement dans la prise de décision.
10. En présentant les prises de vue en différé, les gens sont capables d'accroitre leurs idées et de partager leurs inquiétudes. Ce processus de renforcement du consensus développe la compréhension des perspectives des autres parties prenantes.
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4. InsightShare dans la recherche participative
Nous trouvons que les 11 principes développés par KFPE (1998) sont utiles pour guider nos projets dans la recherche de collaboration. Ceci, en particulier quand nous travaillons avec les partenaires à la phase de conception, permet de s’assurer que toutes les personnes impliquées partagent le même esprit de base. Ci-dessous nous inscrivons les 11 principes et expliquons comment la vidéo participative peut aider à augmenter l'efficacité de la communication et sa mise en œuvre à tous les niveaux. Une plus grande implication des groupes locaux dans la transmission des connaissances augmente la qualité et la validité du résultat de la recherche et aide à stimuler et à soutenir le changement localement mené.
1. décider ensemble des objectifs
La vidéo participative peut mesurer les vues et les opinions d'un groupe entier.
Les videos participatives produites par les parties prenantes locales, peuvent par exemple servir pour définir les priorités de recherche des utilisateursmotivés.
2. développer la confiance mutuelle
La vidéo participative provoque une réflexion sur la réalité des personnes qui va au-delà du langage. Les méthodes elles-mêmes nourrissent la compréhension mutuelle et la confiance entre réalisateur-vidéo participative, chercheurs / animateurs et autres groupes impliqués.
3. partager l’information, développer les réseaux
La vidéo participative est un moyen de moindre coût pour bénéficier d’expertises locales et pour partager l’information sur de grandes distances
(distribuer les DVD et les CD-Rom, téléchargés à partir des sites web).
L’Information peut être échangée horizontalement entre les groupes de parties prenantes et entre les partenaires de la recherche, et verticalement avec les agences de financement et les responsables politiques.
4. Partager les responsabilités
Les communautés et les groupes similaires contrôlent la communication à la place d’individus. Cela stimule l'intérêt dans le projet de recherche, catalyse l'action, suscite la prise de conscience, aide à bâtir les consensus et encourage une participation plus active dans le processus.
5. Créer la transparence
La vidéo participative peut rendre le partenariat entre chercheurs et parties prenantes plus transparent. Comme le métrage est montré aux parties prenantes impliquées dans le tournage, un partage dynamique est mis en marche.
6. Suivi et évaluation de la collaboration
La vidéo participative est un excellent outil de suivi-évaluation qui peut être placé directement entre les mains des bénéficiaires du projet et des groupes des parties prenantes eux-mêmes. Le matériel enregistré peut être traduit dans plusieurs langues, être disponible sur le web, et peut servir de matériel d’appui aux médias pour les publications scientifiques et les livres, rapportant des voix des populations moins formellement éduquées, mais cependant très bien renseignées.
7. disséminer les résultats
Disséminer les résultats avec la vidéo participative a un grand potentiel d’enseignement et un effet tache d’huile. La vidéo utilisée de cette manière ne consigne pas seulement les résultats du projet de recherche mais montre aussi des exemples vivants des processus participatifs en action.
8. appliquer les résultats
Les résultats sont appliqués si les parties prenantes locales ont un intérêt dans la recherche conduite, c’est-à-dire si elles ont été impliquées dans la définition des priorités au début du projet. La vidéo participative porte les messages de ceux qui n’ont normalement pas la parole, ceux qui normalement ne participeraient pas aux ateliers et qui dans beaucoup de cas peuvent être incapables de lire ou écrire. Ils sont néanmoins des experts locaux, avec des connaissances et des perspectives qui peuvent éclairer d'une lumière nouvelle les vieux problèmes.
9. Partager les profits équitablement
Utiliser la vidéo participative dans chaque étape du projet donne aux gens davantage accès à de nouvelles connaissances et informations.
10. Augmenter la capacité de la recherche
Notre travail de vidéo participative implique toujours la formation locale et le renforcement des capacités. Le contexte déterminera si ce seront des chercheurs, du personnel des ONG, des agences gouvernementales ou les membres de communauté qui seront formés pour devenir les animateurs de la vidéo participative.
11. Bâtir sur les exploits
Dans le long terme, il est envisagé que le renforcement de capacité dans la vidéo participative mène à l'établissement de centres médiatiques qui seront appuyés par les institutions de recherche ou des organisations d’ONG partenaires. Les personnes locales contrôleront les médias à travers lesquels ils communiqueront avec les autres dans et au-delà de leur communauté.
Développé avec Astrid Björnsen Gurung, Directeur Scientifique du Projet,
Mountain Ressources Institut (MRI).
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5. Inventaire du matériel pour la vidéo participative
Le développement de la technologie est un monde très compétitif qui change rapidement avec les fabricants qui lancent constamment de nouveaux modèles et des nouvelles fonctions. Généralement ceux-ci profitent au spécialiste de la vidéo participative lorsque les technologies de la vidéo deviennent bon marché, plus petites et plus faciles à utiliser. Bien que nous sachions que les prix que nous avons inclus n'auront probablement plus cours dans quelques mois, nous les incluons ici comme un guide pour finaliser des budgets, etc.,
Le mini DV vidéo caméra
Numérique avec DV à l’intérieur/extérieur, le microphone est incorporé, vérifiez aussi qu’il a un grand écran. Panasonic et Sony sont meilleurs. La basse gamme ($500-600) est encore acceptable si elle est faite convenablement et avec les caractéristiques ci-dessus. La gamme moyenne
($700-800). La caméra haute qualité 3CCD ($1000 et plus). Nous avons acheté récemment le Panasonic NV - GS400 et sommes très contents. Le choix de InsightShare : il vaut mieux acheter deux caméras de la gamme moyenne plutôt qu'un haut de gamme (voir ci-dessous).
(Optionnel) une seconde vidéo caméra ou une caméra numérique ($200)
Elle permet d'enregistrer le processus, de capturer par exemple la personne qui fait le tournage, les membres de la communauté. Dans l’idéal, si un des animateurs utilise discrètement une deuxième caméra vidéo (seulement 10 à
20 secondes de film est exigé), il ne devrait pas déranger les participants ou le processus. Elle est aussi utile pour vous permettre de travailler avec deux groupes simultanément. Prendre les photos est aussi bien pour documenter le processus ; le numérique est plus facile car ceci peut être facilement capturé pour le montage (voir montage avec Pinacle, page 51).
Haut-parleurs pour brancher la vidéo caméra ($30-$50)
Les hauts-parleurs doivent avoir leur propre source d’alimentation, par conséquent les piles sont nécessaires (ceux sans piles n'amplifient pas réellement le son et ne seront pas assez perçants).
Les piles de rechange de la vidéo
Incluez ce coût supplémentaire dans votre budget; elles sont chères mais essentielles pour le travail en zone rurale éloignée. Se procurer un modèle spécifique fait pour votre caméra, et le plus grand disponible, par exemple avec une pile d’une autonomie de 5 heures ($100-$180).
Les microphones convenables
La qualité du son peut faire ou détruire un film (voir la page 71). Deux types différents sont nécessaires: un microphone portatif décent et bon marché
(autour $30-50). Acquérir également un bon microphone zoom avec une large portée et un mini trépied pour l'installer au sol. La caméra avec microphone incorporé n’est pas bonne. Les microphones zoom sont chers : Hama ou
Sennheiser sont les meilleurs ($150-$250+).
Le trépied de la caméra
Acquérir un trépied assez robuste pour supporter la caméra vidéo, et qui n'est pas facilement renversable. Il doit avoir une bulle pour montrer si c'est à niveau. Manfrotto est le premier fabricant ($250), mais il y a d’autres bons modèles dans les $100 et au dessus de la gamme de prix.
Le Téléviseur
Pour montrer le film à la communauté (un projecteur est bien si le budget le permet ! $1500 !). Si aucun générateur n'est disponible alors la TV doit être petite – soit un type de 12 volts ou 220 volt ($120). Plus petit sera l'écran et plus faible sera la consommation d'énergie ( à considérer si vous utilisez l'énergie solaire - voir au-dessous ).
Le Magnétoscope ($100)
Il est nécessaire pour un montage de base et pour effectuer des copies. VCD et DVD ont rapidement remplacé les bandes VHS, cependant au moment ou nous écrivons, les bandes VHS sont encore le meilleur moyen dans beaucoup de contextes ruraux dans lesquels nous travaillons. Avoir un enregistreur est nécessaire pour le montage de base et pour effectuer des copies de prises de vue pour les participants aussi bien que des films définitifs pour une distribution plus large.
Source d’énergie
Pour travailler dans les villages un générateur est utile, mais cher. Les options moins chères : utiliser une batterie de voiture ($15-$40) qui est chargée par un chargeur de batterie de la voiture ($50) ou un petit panneau solaire de 20 watts ($100 - $150). Les deux solutions peuvent être utilisées pour allumer une TV 12V, ou avec l'addition d'un convertisseur ($50-$80) pour convertir
12V à 220V, une petite TV 220V (voir la page 72).
Les consommables
Cassettes Mini DV vierges pour la caméra vidéo ($6-8 chacun), approx. 4-6 pour un projet de vidéo participative de 3 jours; la bande VHS vierge pour faire des copies pour les villageois et plus si nécessaire pour la dissémination du film; CD - Rom pour disséminer des copies de films; piles pour le microphones/hautparleur etc.
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EXIGENCES DE L'ORDINATEUR POUR LE MONTAGE
Approximativement $1000 pour un grand ordinateur PC pour le montage
($1800 pour un lap top). Sinon il est possible d'améliorer les performances d'un ordinateur moderne existant relativement à bon prix (quelquefois, pour un dépannage, acquérir une carte FireWire et des disques de stockage supplémentaires).
Spécification exigée
• Le processeur Pentium 4.
• Système d'exploitation Windows XP.
• Vitesse Min 1.2Ghz de traitement (de préférence plus).
• Les 512Mb RAM (plus est même mieux!). Disque dur d'au moins 40 gigaoctets (Gb). Vous aurez besoin d'installer un deuxième disque dur d'au moins
80Gb ($100), ou difficilement, un disque dur FireWire externe (80Gb pour
$180, facile à installer).
• Une carte FireWire (IEEE 1394) aura besoin d'être installée - cela permet la capture du film vidéo sur votre ordinateur ($50 ou moins).
• 2x 14 pin à 6 pin câble Firewire et 1x 6 pin à 6 pin de câble FireWire ($14 chacun).
• 64Mb ou 128Mb carte vidéo (l'ordinateur peut en avoir déjà un installé).
Note: Les travaux de montage sont meilleurs si vos dossiers capturés sont stockés sur un disque séparé (pas sur votre disque C), donc un disque dur externe avec FireWire ou USB2 (haute vitesse de connexion, vérifiez que votre ordinateur a aussi un port USB2) est nécessaire.
Le montage prend du temps, surtout pour les débutants, il vaut donc mieux pour une organisation, d’investir dans un ordinateur consacré à cet usage. Les ordinateurs portables sont meilleurs car ils permettent au réalisateur de rentrer à la maison et de continuer le travail la nuit si nécessaire. Les portables peuvent aussi être portés sur le terrain et permettent aux participants d'être impliqués dans le montage ou de changer leurs propres films.
6. Brèves descriptions des partenaires
PNUD FOND MONDIAL POUR L'ENVIRONNEMENT
PROGRAMME DE MICRO FINANCEMENT (FEM PMF)
Depuis 1992, le FEM PMF promeut l'action des populations à la base pour
évoquer les problèmes environnementaux mondiaux. Le PMF alloue des subventions jusqu'à $50,000 - avec une subvention moyenne entre US$10-
20,000 - directement aux ONG, organisations à base communautaire (OBC) et organisations des populations indigènes pour appuyer leurs efforts de protection de l'environnement en générant des conditions durables de vie. Le programme opère actuellement à travers un système de gestion décentralisé dans 95 pays en voie de développement en Afrique, États arabes, Asie et le
Pacifique, Europe et le CIS, Amérique latine et les Caraïbes. Les critères spécifiques établis par le Cadre Stratégique Mondial guident l’accord de subventions au niveau national permettant au FEM PMF d’être sollicité plutôt que de diriger les offres.
Les activités au niveau national sont guidées par les Comités Nationaux de
Pilotage (CNP) constitués en majorité des représentants des ONG nationales, les institutions universitaires, les Co-bailleurs de fond, les agences de l’ONU, le secteur privé, aussi bien que les représentants des peuples indigènes. Pour aider les ONG locales, les OBC et les peuples indigènes à déposer une candidature , les programmes pays organisent souvent des ateliers d’aide à la rédaction de leur projet de subvention où ils pourront exprimer leurs besoins tout en respectant les critères du FEM/PMF. Pour approbation du projet définitif, le CNP considère si les projets reçus sont réalisables, respectent les critères du FEM/PMF, et identifient des domaines d’appui additionnels des bénéficiaires potentiels. Depuis 2003, FEM/PMF a innové la vidéo participative dans de nombreux programmes dans les pays. La présente publication est un guide important sur les étapes clefs à suivre par les bénéficiaires des subventions pour présenter leur projet vidéo afin d’obtenir le financement par le FEM PMF
HURIST (UN PROGRAMME CONJOINT DU PNUD ET
OHCHR)
Soutient la mise en œuvre de la politique de PNUD sur les droits de l'homme.
Ses buts fondamentaux sont de tester des directives et des méthodologies et d’identifier les meilleures pratiques et opportunités d’apprentissage dans le développement de la capacité nationale pour la promotion et la protection des droits de l'homme et dans l’application d'une approche des droits de l'homme à la programmation du développement.
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LA DIVISION DES ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ
CIVILE (OSC)
Logée dans le Bureau pour les Ressources et les Partenariats Stratégiques
(BRSP), elle conduit les efforts du PNUD pour mettre en pratique son engagement aux partenariats avec les OSC. La division est responsable du renforcement des politiques du PNUD et des procédures pour collaborer plus efficacement et systématiquement avec les OSC. Elle fournit l’appui au programme et conseille les bureaux des pays pour renforcer leurs capacités à travailler avec les OSC. En proche collaboration avec d’autres bureaux du
PNUD, la division appuie aussi des processus stratégiques d'engagement civique aux niveaux locaux, régionaux et globaux.
COMPAS
Compas (Comparer et soutenir le développement endogène) s’efforce de comprendre d’avantage les moyens pratiques pour saisir la pauvreté d’une manière culturellement sensible. Un groupe de 20 ONG et cinq universités répandues sur l’Asie, l’Amérique latine, l’Afrique sub-saharienne et l’Europe travaillent ensemble pour développer des méthodes de soutien du développement endogène. Le programme a quatre bureaux régionaux de coordination et une unité de coordination internationale.
Les moyens endogènes ' grandissent de l’intérieur'. Le développement
Endogène est le développement basé sur les ressources propres des populations, leurs stratégies et leurs valeurs. Les solutions développées au niveau communautaire incluent le matériel socio-culturel aussi bien que spirituel et sont basées sur des systèmes d’échange monétaire ou non.
Appuyer le développement endogène implique le renforcement de la ressource de base de la population locale et d’augmenter leur capacité d'intégrer les
éléments externes sélectionnés dans les pratiques locales. Le but est le développement basé sur les besoins et les capacités des populations pour
élargir les options disponibles, sans édulcorer leur vision et leurs pratiques locales. Les objectifs du développement endogène incluent le renforcement des systèmes de marchés locaux, d'organisations locales et les connaissances.
Les activités:
• Appuyer les communautés locales dans leurs activités, réduire la pauvreté matérielle, sociale et spirituelle.
• Développer des méthodes pour appuyer des initiatives de développement endogènes.
• Échange et instruction commune au sujet du processus et des méthodologies pour appuyer le développement endogène.
• Former le personnel de terrain aux méthodes opérationnelles.
• Documentation et systématisation des expériences du réseau des partenaires.
• Publication du 6-Magazine Compas mensuel, aussi bien que régional et publications locales.
• Augmenter la collaboration entre les instituts basés sur le terrain et les universités ( à travers le Consortium d'Université ).
• Faire des recherches sur les thèmes en rapport avec la diversité culturelle et le développement endogène.
• Enseignement et développement du programme scolaire pour les
étudiants d'université.
• Relever les théories en rapport avec le développement endogène, la
Co-évolution des sciences et le dialogue interculturel. www.compasnet.org
L'INSTITUT D'ÉTUDES DU DÉVELOPPEMENT (IDS)
Participation, Pouvoir et Équipe du Changement Sociale, ROYAUME-UNI
L’association ???
Participation, Pouvoir et l'Équipe du Changement Social est une équipe diverse de chercheurs et de praticiens qui travaillent avec un réseau large de partenaires autour du monde pour avancer les concepts et les pratiques d'inclusion sociale, la citoyenneté, la gouvernance participative et les bases des droits de l'homme. Notre but fondamental est de mieux comprendre les critiques et innovations participatives avancées et les méthodes qui placent les voix et inquiétudes des personnes marginalisées au centre des prises de décision.
Nos programmes et partenariats sont principalement des initiatives à long terme pour l’enseignement mutuel et l’élaboration de nouvelles connaissances, encadrées autour d'un ensemble commun de thèmes stratégiques.
Actuellement ces thèmes font tourner les challenges autour du renforcement de la citoyenneté et des droits, les approches traitant de la participation dans la gouvernance et les processus politique et les méthodes pour faciliter l'instruction avec à la fois les individus et les institutions. Ces thèmes sont poursuivis à travers des activités complémentaires qui lient la recherche conceptuelle et théorique avec des études de cas pratiques, les méthodes et les besoins politiques. Les activités incluent la recherche le travail consultatif, les ateliers thématiques, l’enseignement et les activités d’instruction, l’établissement des réseaux, le partage des ressources et la communication.
La Participation, Pouvoir et l'Équipe du Changement Social est l’une des six thématiques des équipes de recherche à l'Institut d'Études du Développement,
Université de Sussex, dans le ROYAUME-UNI. www.ids.ac.uk/ids/particip
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PROLINNOVA
PROLINNOVA est un programme international mené par les ONG pour promouvoir l'innovation locale et les processus participatifs d'innovation du développement. Le focus est mis sur : l’admission de la dynamique des connaissances indigènes - l’apprentissage du comment renforcer les capacités des utilisateurs de la ressource locale pour s’adapter au changement de conditions – le développement et l’adaptation de leurs propres systèmes d’appropriation du site et de leurs institutions de gestion de la ressource pour gagner la sécurité alimentaire, rendre durable leurs conditions de vies et sauvegarder l'environnement.
PROLINNOVA opère maintenant dans neuf pays: Cambodge, Éthiopie,
Ghana, Népal, Niger, l'Afrique du Sud, le Soudan et la Tanzanie.
PROLINNOVA crée et vulgarise les bonnes pratiques - beaucoup innovées par les ONG - dans la recherche et le développement (R&D) participatif focalisé sur la promotion des innovations locales:
• Découvrir comment les fermiers dirigent leurs propres expériences informelles et comment ils développent et testent de nouvelles idées pour mieux utiliser les ressources naturelles.
• Appuyer ces initiatives à travers l’expérimentation conjointe avec les fermiers dans un processus de développement participatif de l'innovation, intégrant les connaissances locales et l'extérieures.
• Augmenter l'influence des fermiers sur R&D en les mettant au centre de l’organisation, mise en œuvre et gouvernance. www.prolinnova.net
7. Références
Chambers, R. (2003) Participatory Workshops - a sourcebook of 21 sets of ideas and activities (Earthscan)
Davies, R. and Dart, J. The “Most Significant Change Technique”
Download: www.mande.co.uk/docs/mscguide.htm
KFPE (1998) Guidelines for Research in Partnership with Developing
Countries, 11 Principles (Commission for Research Partnership with
Developing Countries)
Lunch, C. (2004) 'Participatory Video: Rural People Document their
Knowledge and Innovations', in IK Notes, August, No.71.
Download: www.worldbank.org/afr/ik/iknotes.htm
Panos, (2003). Giving Voice - Practical guidelines for implementing oral testimony projects.
Contact: www.panos.org.uk
Robertson, C. and Shaw, J. (1997) Participatory Video: A Practical
Approach to Using Video Creatively in Group Developmental Work
(Routledge)
Snowden, D. Eyes see; ears hear By Memorial University, Newfoundland,
Canada.Download: www.fao.org/waicent/faoinfo/sustdev/cddirect/cdre0038.htm
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8. Références supplémentaires
Livres qui nous ont inspiré
Berry, T. (1999) The Great Work, Our way into the future (Bell Tower)
Chambers, R. (2005) Ideas for Development (Earthscan)
Freire, P. (1990) Pedagogy of the Oppressed (Harmondworth, Penguin)
Fleischman, P. (2004) Cultivating Inner Peace (Pariyatti Press)
Macy, J. and Brown, M. (1998) Coming Back to Life: Practices to
Reconnect Our Lives, Our World (New Society Publishers)
Rosenburg, M. (2003) Nonviolent Communication: A language of
Compassion (Puddledancer Press)
Lecture complémentaire sur la vidéo participative
Braden, S. (1998) Video for Development. A casebook for Vietnam
(Oxfam)
Braden, S. Participation - A Promise unfulfilled? Building Alliance between people and government: Action Research for Participatory
Representation.
Download: www.chronicpoverty.org/pdfs/conferencepapers/Braden.pdf
Gilbert, B. Speaking of Fish. Exploring the use of Popular Education in
Rural Newfoundland.
Download: www.ryakuga.org/library/fish.html
Gomez-f. M. A. (2006) Evaluation of the Uses and Benefits of
Participatory Video.
Download: www.insightshare.org
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Sites web utile pour voir la vidéo participative en action dans le monde
Acceda a decenas de excelentes artículos y mire videos participativos en los siguientes sitios Web:
Deccan Development Society (Community Media Trust) www.ddsindia.com
(Founded by PV Sateesh, PV pioneer).
InsightShare www.insightshare.org The authors' website
Maneno Mengi www.zanzibar.org/maneno PV pioneers in Tanzania, (see
Lars Johansson).
One World TV http://tv.oneworld.net/
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Video in the Villages www.videonasaldeias.org.br PV pioneers in Brazil, working with indigenous communities (see Vincent Carelli).
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