Opéra de Limoges La Jeune Fille et la Mort Manuel utilisateur
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DOSSIER D’ACCOMPAGNEMENT VENIR A UN SPECTACLE Nous sommes très heureux de vous accueillir à l’Opéra de Limoges! Ce dossier vous aidera à préparer votre venue avec les élèves. Vous pouvez le diffuser et le dupliquer librement. Durée du spectacle : 1 h 00 environ Le service éducatif est à votre disposition pour toute information complémentaire. N’hésitez pas à nous envoyer tous types de retours et de témoignages des élèves sur le spectacle. INFORMATIONS PRATIQUES La représentation débute à l’heure indiquée. Nous vous remercions d’arriver au moins 30 minutes à l’avance, afin d’avoir le temps de vous installer en salle. Les portes se ferment dès le début du spectacle. Nous rappelons aux enseignants et accompagnateurs que les élèves sont sous leur responsabilité pendant toute leur présence à l’Opéra. Ces derniers doivent demeurer silencieux pendant la durée de la représentation afin de ne pas gêner les artistes et les autres spectateurs. Il est interdit de manger et de boire dans la salle, de prendre des photographies ou d’enregistrer. Les téléphones portables doivent être éteints. Nous vous remercions de bien vouloir faire preuve d’autorité si nécessaire. BONUS • Parcours scolaire Danse, Musique et création Visite de l’Opéra de Limoges. Ateliers, rencontres avec Sergio Simón • Film La Jeune Fille et la Mort de Roman Polanski (1994), samedi 21 mars 2015 à la BFM de Limoges • Rencontre avec Sergio Simón à l’issue de la représentation du vendredi 27 mars 2015 Nous vous souhaitons une très bonne représentation ! LA JEUNE FILLE ET LA MORT Der Tod und das Mädchen est un quatuor à cordes composé en 1824 par Franz Schubert. Ce quatuor est divisé en quatre mouvements, le deuxième étant une série de cinq variations sur le thème extrait du lied Der Tod und das Mädchen écrit en 1817, sur un poème de Matthias Claudius. Distribution Chorégraphie et scénographie : Sergio Simón Costumes : Sergio Simón / Joël Viala Lumières : Xavier Lauwers le quatuor de Franz Schubert 1er mouvement / Allegro* Le thème principal insistant, comme un « signal fatidique » va envahir tout le mouvement en se renouvelant sans cesse et en s’opposant à un second thème doux et nostalgique qu’il finit par teindre en gris. Dans les dernières mesures, une coda** réexpose ce thème qui s’éteint dans un pianissimo angoissant. De ce mouvement ressort une impression de malaise. Danseuses et danseurs de l’Opéra de Limoges 2e mouvement / Andante* Ce mouvement est basé sur l’air funèbre du lied éponyme. Le thème et ses cinq variations (la narration de l’histoire avec la Mort, la rébellion de la Jeune Fille et l’acceptation finale) retranscrivent le climat global du poème, et non ses paroles. Les violons sont la voix de la Jeune Fille, les cordes graves celle de la Mort. Le dialogue d’abord horrifié va devenir consolateur, presque amoureux. La partie du lied utilisée par Schubert est « Laisse-toi faire! N’aie pas peur! Viens sagement dormir dans mes bras ». Le poème de Matthias Claudius (1775) 3e mouvement / Scherzo* Ce mouvement est très bref, brusque, dérangeant par l’alternance du majeur et du mineur, de la rythmique piétinante. Quatuor à cordes des solistes de l’Orchestre de Limoges et du Limousin : Violon I : Elina Kuperman Violon II : Louis da Silva Rosa Alto : Jean-François Salies Violoncelle : Julien Lazignac Extrait Das Mädchen La Jeune Fille Vorüber! Ach, vorüber! Va-t’en, ah, va-t’en! Geh wilder Knochenmann! Disparais, odieux squelette! Ich bin noch jung, geh Lieber! Je suis encore jeune, disparais Und rühre mich nicht an. mon cher! Et ne me touche pas. Der Tod Gib deine Hand, du schön und zart La Mort Gebild! Donne-moi la main, douce et belle Bin Freund, und komme nicht, zu créature! strafen. Je suis ton amie, tu n’as rien à Sei gutes Muts! ich bin nicht wild, craindre. Sollst sanft in meinen Armen Laisse-toi faire! N’aie pas peur schlafen! Viens sagement dormir dans mes 4e mouvement / Presto* Le final, agité, est bâti sur un rondo-sonate*** faisant penser à une danse macabre du Moyen-Âge. Le deuxième thème semble prendre le relais de cette fuite en avant. Le rythme obsessionnel et rapide laisse peu de place à des moments de clarté. Le thème principal est sans arrêt martelé. La coda* très rapide termine brusquement le mouvement par deux accords violents. bras! Ce poème est une référence à l’ancienne forme de la danse macabre. En effet, dans la forme traditionnelle, la Mort s’adresse à un représentant d’un état social, en quatre vers, l’interpellé répond également en quatre vers, exprimant son effroi et tentant parfois d’obtenir un sursis. Ici, Claudius inverse l’ordre : la Jeune fille s’exprime d’abord et la Mort lui répond. Chaque vers de cette dernière est une réponse à ceux de la Jeune fille. C’est ainsi la traduction de la complicité, de l’intimité qui existe entre les deux personnages. * Indications de tempo, c’est-à-dire de l’allure à laquelle les mouvements doivent être exécutés : allegro / allègre, andante / allant, scherzo / vif, brillant, presto / rapide ** Coda : La coda ou « queue » en italien, est le passage terminal d’une pièce ou d’un mouvement. De durée variable, la coda présente des éléments déjà entendus. *** Rondo-sonate : cette forme musicale est associée, comme son nom l’indique, à la forme du rondo (alternance refrain / couplet) et à celle sonate (exposition, développement, réexpostion, coda). Elle est basée sur l’alternance d’un refrain (A) et de couplets (B, C, D...) traités comme des thèmes : ABACADA... coda. FRANZ SCHUBERT Franz schubert 31 janvier 1797, Vienne – 19 novembre 1828, Vienne Né en Autriche dans un faubourg de Vienne, Franz Schubert est un des compositeurs les plus emblématiques du XIXe siècle. Il est surtout considéré comme un des maîtres du lied. Une enfance de voix et de cordes Fils d’un instituteur qui l’intègre vite dans le quatuor à cordes familial, Franz Schubert se révèle dès son plus jeune âge un très bon musicien et un excellent chanteur. Il entre, dès 1808, dans le chœur de l’église de Lichtental (dans les faubourgs de Vienne) en tant que soprano. Il est ensuite admis dans le chœur de la chapelle impériale de Vienne et étudie au Stadkonvikt, un luxueux internat où il apprend la musique, enseignée par Antonio Salieri entre autres. Ses lieder Après avoir rencontré de nombreuses personnalités, Schubert commence à composer de nombreux lieder, dès ses 17 ans. Il crée, en 1815 et 1816, deux cents lieder dont un des plus connus est Der Wanderer. La totalité (627) sera publiée tout au long du XIXe siècle, bien après sa mort. le lied Le lied est un poème germanique chanté et accompagné par un piano ou un ensemble instrumental. Tirant ses origines des chants ecclésiastiques populaires qui étaient interprétés par trois ou quatre voix, le lied favorise les compositions avec un seul chanteur. Il se rapproche de la mélodie française de par ses caractéristiques musicales: puissance du texte poétique, raffinement de la courbe vocale, des rythmes et des harmonies. Le lied est toutefois un art bien plus populaire que cette dernière. un compositeur prolifique Bien que mort de la fièvre typhoïde à 31 ans seulement, Schubert laisse une œuvre considérable composée de mille références dont seulement cent sont publiées de son vivant. La publication de ses œuvres s’étend sur tout le XIXe siècle et la première édition « complète » est finalisée en 1897, pour les cents ans de sa naissance. Quelques œuvres : 1814 Gretchen am Spinnrade (Marguerite au rouet),lied 1817 Der Tod und das Mädchen (La Jeune Fille et la Mort), lied 1819 Die Forelle (La Truite), quintette pour piano et cordes 1821 Der Erlkönig (Le roi des aulnes), lied 1822 Symphonie no 8 en si mineur, dite « Inachevée » 1824 Quatuor à cordes no 14 en ré mineur « La Jeune Fille et la Mort » 1827 Winterreise (Voyage d’hiver), lied Le lied étant un fleuron de l’art romantique allemand, ses thèmes se rapprochent de ce courant artistique. On trouve de nombreuses œuvres autour de la nature, de la nuit, du voyage (pèlerinage / vagabondage) et de l’amour. Franz Schubert est considéré comme un des maîtres incontestés de cet art. Il a produit d’innombrables lieder, englobant toutes les thématiques propres au romantisme allemand. Le mythe de la jeune fille et la mort le mythe originel Dans la mythologie grecque, Perséphone, fille de Zeus et de Déméter, est une des principales divinités. Considérée comme la déesse des Enfers, elle est également associée au retour de la végétation lors du printemps. D’une rare beauté, la jeune Perséphone est élevée et protégée par sa mère en Sicile mais son oncle Hadès l’enlève pour en faire son épouse. Déméter, découvrant l’enlèvement de sa fille et ne pouvant la trouver pendant neuf jours et neuf nuits, décide d’affamer la terre jusqu’à ce qu’elle la retrouve. Le soleil Hélios lui révèle que c’est le dieu des Enfers qui l’a kidnappée. Elle porte donc l’affaire à son époux Zeus. De peur de s’attirer les foudres de sa compagne et de son frère, Zeus cherche un compromis. Il décide enfin que sa fille passera six mois aux côtés d’Hadès et six mois aux côtés de sa mère, dans l’Olympe. A cette alternance correspond le cycle des saisons. Cependant, d’après les légendes, Perséphone semble avoir accepté son rôle de reine des Morts, car elle agit en général en accord avec son oncle et époux. Elle se montre même dure et inflexible. Cependant, tout en étant une divinité considérée comme infernale, elle est également considérée comme la déesse du blé (à l’instar de Déméter). Dans la culture grecque, la fertilité du sol et l’agriculture sont profondément liées à la mort. Le mythe de Perséphone symbolise cet état. Incarnant le blé, elle disparaît sous terre comme le grain, ensevelie en automne et en hiver (lors de son séjour aux Enfers) puis renaît au printemps, pour retourner auprès de sa mère dans l’Olympe. le mythe a la renaissance Cette version mythologique sera reprise à la Renaissance sous la forme du thème de la Jeune Fille et la Mort. En effet, la fin du Moyen-Age et les grandes épidémies placent la mort au centre des réflexions. Les artistes, notamment allemands, s’emparent de ce thème. Les nombreuses danses macabres soulignent l’inéluctabilité de la mort ainsi que le lien qui existe entre sexualité et mort. Ainsi, les danses se transforment en échanges sensuels même si la Morale règne toujours. Le caractère éphémère de la beauté de la Jeune Fille et de la vie est sans cesse rappelé. les adaptations Ce mythe de La Jeune Fille et la Mort a traversé les siècles. Il fut une importante source d’inspiration pour les artistes du XIXe et du XXe siècle. Edvard Munch, par exemple, s’en inspire en 1894 mais présente une version différente de la tradition. La Jeune Fille se serre contre la Mort représentée par un squelette et lui embrasse le crâne avec ferveur. Munch suggère ainsi une victoire de l’Amour sur la Mort. E. Munch, La Jeune Fille et la Mort Parmi les adaptations du mythe, le film de Roman Polanski datant de 1994 est sans doute la plus connue. Reprenant la vision du dramaturge argentin Ariel Dorfman, le réalisateur narre l’histoire d’une jeune femme emprisonnée durant une dictature et qui, quelques années plus tard, reconnaît son ancien bourreau grâce au quatuor de Franz Schubert. R.Polanski, La jeune Fille et la Mort le mythe selon sergio simÓN La Jeune fille et la Mort (spectacle de danse et musique) C’est bien d’un mythe dont il s’agit : celui de Perséphone, jeune fille pure et fertile, prisonnière des Enfers… Elle a su traverser les siècles laissant traces de multiples influences dans toutes les formes artistiques et dans toutes les époques... Je m’intéresse plus particulièrement à son passage dans le romantisme: au quatuor à cordes de Schubert et la peinture d’Egon Schiele, les deux œuvres portant le même titre (La Jeune fille et la Mort). Chacun des deux artistes a voulu refléter, à la fois, des éléments biographiques ainsi que des éléments universels dans ces œuvres fortes en sensibilité et poésie. En écho, j’évoque une vision plus contemporaine et réaliste : celle du dramaturge argentin Ariel Dorfman qui conte l’histoire d’une jeune femme emprisonnée et torturée ; de la vie qu’elle cherche à reconstruire avec son mari, malgré ses souvenirs ; du tortionnaire qu’elle reconnaît… Mais dans cette quête de vie, nul n’est à l’abri de basculer de victime à tortionnaire, de juge à avocat. Et chacun, en prise avec son passé, regarde l’instant présent avec des attentes et des peurs différentes. Cette nouvelle création m’incite à me questionner sur la justice et sa possibilité ou non de la rendre soi-même. Dans un huis clos angoissant, les trois personnages passent constamment d’un rôle à l’autre. Ils développent et créent une signification différente, une signification nouvelle à partir de la capacité ou non d’exercer le pouvoir. La musique de Schubert est la trame sonore de la torture ; elle se positionne au centre du texte, de l’action ; elle s’identifie comme symbole d’oppression et de pouvoir. Pour moi, le rôle masculin bascule de bourreau à mari de la jeune fille. Il est simultanément repris par les danseurs de l’équipe. La jeune fille se trouve reflétée sur les visages des danseuses sous l’emprise des émotions, de la souffrance et de la soif de vengeance. « La Jeune fille et la Mort » est une véritable analogie du cycle des saisons. Après une dizaine de créations depuis 2007, elle arrive à moi comme une méditation tout en mouvement sur le thème du temps qui passe. Cet ouvrage est l'une des pièces du répertoire que j'ai le plus écoutée depuis mon adolescence. A mes yeux, Schubert représente, à lui seul, la difficulté propre de vivre et de mourir, non seulement de l’Homme, mais aussi de la nature et du temps… L’œuvre d'Egon Schiele (1915) trouve sa place dans ce travail comme un symbole de la transformation des personnes à différents stades de la vie. Comme un signe de vieillissement, et donc, de la séparation des E. Schiele, La Mort et la Jeune fille choses ou des êtres chers à la suite du temps qui passe, de nos actions et leurs conséquences. Sur le plateau, par terre, nous trouverons un tas de vêtements : notre deuxième peau face à la société. Ils tissent et façonnent l'œuvre d'art au fur et à mesure du spectacle comme si une composition organique, faite avec des dépouilles humaines, agissait. La lecture du texte d’Ariel Dorfman (La Muerte y la Doncella, 1991)* situe l’action, ou plutôt «les actions». Toutes sont mises en mouvement par les danseurs, laissant les clefs du déroulement et de l’interprétation définitive du spectacle à l’imaginaire du public. Le plateau, sobre et dépouillé, délimite un huis clos intemporel et divise deux zones : une musicale ou sonore, et une autre, espace de l’action et du mouvement chorégraphié. La danse, elle, se nourrit à la fois d’une danse théâtrale et d’une danse académique, de l’inventivité propre de la création, de mon univers personnel, ainsi que de celui des interprètes qui passent avec moi ces instants privilégiés de recherche et création. * La Muerte y la Doncella, pièce en 3 actes, Quelque part en Amérique du Sud, peu après le retour à la démocratie, Paulina Escobar survit dans le douloureux souvenir des horreurs qu’elle a subies durant l’ancien régime, en tant que militante. Un soir, son mari, un avocat nommé à la commission chargée d’enquêter sur les crimes commis pendant la dictature, tombe en panne et est secouru par le Dr Miranda. En l’entendant parler, Paulina croit reconnaître en ce visiteur celui qui 15 ans plus tôt lui a infligé – alors qu’elle était cagoulée – les pires tortures. Mais est-ce vraiment lui le bourreau ? ecouter, voir, lire... ouvrages • A. Dorfman, La Jeune fille et la mort, texte français de Gabriel Auer, Édition : Arles : Actes Sud, 1997* (édition française) • A. Dorfman, Death and the Maiden, Nick Hearn Books, Random Centory et Penguin Books, New York, 1991 (édition originale) • A. Dorfman, La muerte y la doncella, Reclam Fremdsprachentexte, 2005 (édition en espagnol) • A. Einstein, Schubert portrait d’un musicien, Gallimard, 1997* • G. Jimenez, Perséphone prisonnière des Enfers, Nathan, 2013 • P. Noisette, Danse contemporaine mode d’emploi, Flammarion, 2010* • R.Laffont, Dictionnaire encyclopédique de la musique, « Bouquins », 1998 CD • La Jeune Fille et la Mort, Franz Schubert / Quatuor Mosaïques, Naïve, 2009* DVD • La Jeune Fille et la Mort, R. Polanski, S. Weaver, B. Kingsley, S. Wilson, 1994, Aventi, 2005* LIEn • http://www.youtube.com/watch?v=qXhxi4z0bLs Enregistrement du quatuor La Jeune Fille et la Mort, Gardner Museum, Boston *Ouvrage disponible à la Bibliothèque Francophone Multimédia de Limoges situer... 1817 1828 1824 La Jeune Fille et la Mort (lied) Schubert Mort de Schubert La Jeune Fille et la Mort (Quatuor) Schubert La Cenerentola Rossini 1894 Traduction en français du Faust de Goethe 1915 1991 1994 Première édition complète des lieder de Schubert La Jeune Fille et la Mort E. Schiele La Jeune Fille et la Mort A. Dorfman La Jeune Fille et la Mort R. Polanski Le Livre de la jungle R. Kipling Cyrano de Bergerac E. Rostand L’Apprenti sorcier P. Dukas Manon J. Massenet 2015 La Jeune Fille et la Mort S. Simón Opéra de Limoges La Jeune Fille et la Mort E. Munch Neuvième Symphonie Beethoven Rob Roy W. Scott 1897 Symphonie n°5 J. Sibelius Un long dimanche de fiançailles S. Japrisot La Liste de Schindler S.Spielberg Fondation de l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné Tous les matins du monde A. Corneau anne thorez Opéra-Théâtre de Limoges Actions éducatives et culturelles 05 55 45 95 11 opera_educatif@ville-limoges.fr Suivez-nous sur les réseaux sociaux... ! L’Opéra-Théâtre est un service de la Ville de Limoges. L’Orchestre est financé pour sa mission lyrique et symphonique par la Ville de Limoges et le conseil régional du Limousin. Conception et rédaction Olivier Roda et Anne Thorez | 2014 Le Bernin, L’Enlèvement de Perséphone, 1622 ">

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